(DE 006) – L'acupuncture sportive, vous connaissez?

16 mars 2018

Direction Excellence - Acupuncture sportive - Acupuncture - Athlète - Valérie Truong

Direction Excellence, épisode #006 – Comprendre l'acupuncture sportive avec Valérie Truong

Si vous êtes comme moi, l'acupuncture est quelque chose d'assez inconnu. Je sais qu'il y a utilisation d'aiguilles, mais je ne suis pas certain de bien comprendre le principe et surtout ses applications. C'est tout récemment que j'ai découvert l'utilisation de l'acupuncture auprès de la clientèle sportive.   

Afin d'aller au fond des choses, j'ai le plaisir d’accueillir une experte, physiothérapeute et acupuncteure oeuvrant auprès d'équipes et athlètes professionnels. J'ai invité Valérie Truong à venir nous éduquer sur le sujet. 

En tant que sportif, il faut savoir prendre soin de soi. Plusieurs services existent déjà en prévention ou en optimisation de performance. Avez-vous déjà considéré l’acupuncture sportive? Valérie Truong nous fait découvrir son art.

Elle répondra entre autres à la question qui me brûlait les lèvres : est-ce que ça fait mal l'acupuncture? Pour avoir sa réponse, il faut écouter l'épisode 006 de Direction Excellence. Bonne écoute!

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Valérie Truong en quelques mots : 

Physiothérapeute et Acupuncteure oeuvrant en milieu sportif pour équipes et athlètes professionnels. Elle travaille avec Les Canadiennes de Montréal, Ligue Canadienne de Hockey Féminin et Le Royal de Montréal, American Ultimate Disc League (Frisbee). Elle est impliquée en enseignement et en recherche dans le domaine de l'Acupuncture. Sa passion quotidienne: amener son client à sa meilleure forme et performance.

Valérie Truong - Acupuncture - Acupuncture sportive - Sport - Performance

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Valérie Truong en action avec le Royal de Montréal : 

Valérie Truong - Acupuncture sportive

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Transcription de l'épisode #006 de Direction Excellence

J : Aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir une experte physiothérapeute acupuncteur spécialisée en acupuncture sportive pour des équipes et des athlètes professionnels. Elle travaille avec les athlètes de l’équipe Les Canadiennes de Montréal dans la Ligue Canadienne de Hockey féminin et avec le Royal de Montréal une équipe de l’American Ultimate Disc League, une équipe de ultimate frisbee. Elle est impliquée dans l’enseignement et la recherche en acupuncture, et sa passion quotidienne, un peu comme moi, c’est d’aider son client à sa meilleure forme et à sa meilleure performance. Donc, aujourd’hui on accueille Valérie Truong. Première chose, on va lui souhaiter la bienvenue. Valérie, merci d’être ici avec nous aujourd’hui.

V : Bonjour! Merci Jonathan, je suis honorée d’être à ton podcast.

J : Je pense qu’on va passer quelques belles minutes ensemble. En fait, Valérie je t’explique super simple mon principe, c’est d’offrir des conseils aux athlètes. Je veux leur expliquer ce qui se fait dans le domaine sportif qui peut les aider à rejoindre ou se diriger vers l’excellence. Aujourd’hui c’est vraiment particulier, parce que je ne connais pas beaucoup ce qui concerne l'acupuncture. Je suis vraiment content de pouvoir te parler et mettre certaines choses au clair. Avant de commencer plus spécifiquement sur la thématique de l'acupuncture, est-ce que tu pourrais me parler de ton parcours? Qu’est-ce qui t’a amené vers cette voie-là?

V : Alors j’ai commencé mon parcours dans le domaine de la santé par la physiothérapie. Je suis allé étudier à McGill en physiothérapie, et je suis graduée en 1996. Mon père est aussi physiothérapeute, mais il utilise l'acupuncture, donc en l’observant travailler avec ses clients, ses patients, j’ai vu que c’était intéressant d’avoir comme outil supplémentaire l'acupuncture. Rapidement après la physiothérapie, je suis allé faire les trois ans en acupuncture pour avoir le diplôme pour exercer en acupuncture, donc depuis 1999 après ma graduation, je suis allé en pratique privée ici à Montréal.

J : Principalement, ta clientèle se trouve à être qui ces temps-ci?

V : Dans ma pratique en clinique, je vois la clientèle générale. Ça peut aller du sportif récréatif à la femme enceinte, des enfants ou des personnes âgées. C’est vraiment une clientèle très très variée qu’on voit en clinique privée.

J : Donc tu as une clinique de physiothérapie et acupuncture, c’est vraiment le sujet qui m’intéresse et qui interpelle probablement plusieurs personnes aussi. Je te l’ai mentionné, je suis très honnête que je ne connais pas beaucoup, donc aujourd’hui mon objectif c’est d’apprendre et de partager ça aussi avec les gens pour qu’ils soient mieux informés. Donc la question tout simplement, c’est quoi l'acupuncture au juste? Comment tu pourrais nous expliquer ça simplement, parce qu'évidemment on a juste l’audio ensemble, on n’a pas d’images à l’appui. Comment ça fonctionne et qu’est-ce que ça pourrait nous apporter cet outil-là?

V : C’est une modalité de la médecine traditionnelle chinoise qui vise à régler des déséquilibres, des affections ou aller prévenir. En gros, c’est à peu près la description que je donnerais pour décrire l'acupuncture.

J : Question un peu banale, mais je vais la poser quand même. Est-ce que ça fait mal l'acupuncture?

V : Quand les gens viennent nous voir en clinique, j’explique que c’est un traitement confortable. Ils vont pouvoir relaxer une vingtaine de minutes, voir trente minutes confortablement. Quand on insère l’aiguille, je leur dis que certains points peuvent sentir un peu comme une piqûre de moustique qui va s'estomper très rapidement. Ils vont pouvoir être très relax et on laisse les aiguilles agir tout simplement. Donc normalement ce n’est pas censé être un moment inconfortable. Au contraire, souvent les gens vont s’endormir durant leur traitement.

J : Donc, c’est une mauvaise perception qu’on a si on croit que vu que c’est avec des aiguilles, ça peut être douloureux.

V : C’est ça. Je pense que c’est le mot aiguille. Dans les circonstances où les gens voient des aiguilles, c’est souvent dans les hôpitaux ou bien chez le dentiste, donc c’est très différent comme calibre d’aiguilles, malgré que le mot soit le même, c’est vraiment fin comme des cheveux. Les gens après leur première fois, ils disent souvent c’est tellement moins pire que ce je m’imaginais. Ça se passe toujours très bien.

J : Excellent, puis où est-ce qu’on dispose les aiguilles? J’ai vu quelques images sur tes réseaux sociaux, ton site web. Ça peut être au niveau du dos ou à d’autres endroits. Comment choisis-tu l’endroit où tu vas disposer les aiguilles?

V : Donc quand la personne vient nous voir, on va regarder sa raison de consultation. Il y en a qui vont venir pour une raison musculosquelettique ou alors un problème interne comme un problème respiratoire, de l’asthme, des choses comme ça. Dépendamment de quelle région du corps on veut travailler ou quel système on veut travailler, c’est ce qui va déterminer les points qu’on va choisir.

J : Je me demandais qui peut bénéficier de l'acupuncture. Tu disais ça peut s’appliquer à différentes personnes, mais je ne sais pas, disons que j’ai des maux de tête chroniques, est-ce que c’est quelque chose qui s’applique? Si j’ai de la tension musculaire, est-ce que je suis mieux d’aller vers un massage ou l'acupuncture? J’essaie de démystifier qui vient te rencontrer finalement.

V : Il y a deux grandes catégories de raison de consultation. La première catégorie est les affections musculosquelettiques, donc tout ce qui est problème de cou, bas de dos, tunnel carpien, l’épine de Lenoir et diverses tendinites. La force de l'acupuncture est dans le soulagement de la douleur. Comment j’explique ça au patient, c’est qu’on va aller déjouer le cerveau. Le cerveau va interpréter l’insertion d’une aiguille comme un corps étranger qui rentre dans l’organisme donc il va l’interpréter comme une blessure et automatiquement, cela va déclencher les mécanismes anti-inflammatoires qu’on a naturellement en nous pour aller sécréter les endorphines pour les envoyer où il y a l’inflammation et la douleur pour aller soulager à ce niveau-là. La force de l'acupuncture est surtout au niveau du soulagement de la douleur et la détente des tensions musculaires. La deuxième catégorie de patients qui viendraient nous rencontrer, ce sont pour des problèmes fonctionnels, donc l’énergie basse, le stress, les dysménorrhées, les douleurs lors des menstruations, des menstruations irrégulières, pour un suivi de grossesse, pour les enfants parfois quand ils font de l’eczéma, de l’asthme. On a aussi des outils pour les aider avec l'acupuncture. Ce sont les deux grandes catégories de clientèle.

J : Vraiment intéressant. Ça m’aide à mieux comprendre. Je crois aussi que les gens vont mieux saisir. Est-ce qu’il y a quelque chose qui peut être en lien avec des allergies ou s’il n’y a aucun lien à faire entre les deux?

V : Oui bien sûr. Disons que quelqu’un veut venir pour des allergies saisonnières, c’est quelque chose qui fonctionne vraiment très bien. Ce qu’on va faire, c’est qu’on va traiter la personne quand elle a des symptômes, comme les yeux qui démangent, l’éternuement, le nez qui coule, la gorge qui gratte. Il y a des patients qui sont pris avec ces symptômes-là pendant toute la belle période estivale jusqu’au début de l’automne. L'acupuncture c’est définitivement une belle solution pour les allergies. En général, en 4 ou 5 séances, on est capable de tonifier bien le système immunitaire de sorte que la personne soit un peu moins sensible aux allergènes. De ce que j’ai observé de mes presque 20 ans de pratique en acupuncture, ça toujours très bien fonctionné en dedans de 4 ou 5 séances pour les allergies.

J: Vraiment intéressant. Il faut vraiment se renseigner auprès de toi pour savoir comment ça peut être bénéfique pour moi. Tu me fais penser à plusieurs scénarios comme l’épine de Lenoir, je connais des gens qui sont pris avec ça. Ça peut être une option qu’on ne considère pas. Ça m’interpelle oui, ça allume une petite lumière. Déjà je trouve ça vraiment pertinent. Si on se rapproche un peu de notre auditoire, des gens qui écoutent mon podcast, surtout des athlètes, des parents, des entraîneurs, comment ça s’applique l’acupuncture dans le domaine sportif? Toi ton image c’est vraiment l’acupuncture sportive. Tu mets beaucoup d’emphase là-dessus, tu travailles avec des athlètes, donc je serais curieux de savoir la différence entre l’acupuncture sportive et l’acupuncture traditionnelle? Est-ce qu’il y a une différence entre les deux?

V: L’acupuncture sportive c’est comme l’acupuncture traditionnelle, mais dans le milieu sportif, tout simplement.

J: Comment ils sont incités à venir te voir? Je vais te donner un exemple assez banal, mais un athlète qui va prendre des soins en massothérapie pour se détendre en vue des compétitions pour être prêt. J’avais un athlète qui faisait du sprint de 100 mètres, et pour lui dans son sport, la pratique de la massothérapie était extrêmement importante pour être détendu. Donc j’essaie de voir si l’acupuncture peut jouer un rôle, sans remplacer ça, mais complémentaire à d’autres services qui existent.

V: Donc quand on parlait des affections musculosquelettiques, comme l’épine de Lenoir, etc, c’est beaucoup dans notre pratique en complémentarité. Notre patient va voir un ostéopathe, un massothérapeute, un chiropraticien en même temps que nous. Ça se complète bien, on se facilite la tâche l’un l’autre, et la communication avec le patient pour voir ou il est rendu avec l’autre thérapeute, c’est très important et ça se marie vraiment très bien, et c’est ce que j’observe quand on travaille dans le milieu sportif sur le terrain avec les équipes médicales.

J: Est-ce que c’est quelque chose qui est bien reçu ou est-ce qu’il y a de l’éducation à faire auprès des équipes, des athlètes, des entraîneurs pour bien vendre ton service?

V: C’est de plus en plus en développement. Dans mon expérience, à chaque fois qu’on arrive dans un nouveau milieu avec une nouvelle équipe ou un nouveau sport, les professionnels de la santé qui font partie de l’équipe médicale ont toujours été très ouverts et souvent les premiers à venir me voir pour l’essayer. Les premiers aussi à me dire bon tel athlète a tel problème, penses-tu que ça pourrait aider. Donc ce que moi je vais faire, je vais faciliter ton travail, je vais détendre ses chaînes musculaires, détendre la biomécanique pour que le physiothérapeute quand il masse, les structures musculaires vont être déjà très détendues. Donc, on se complète vraiment très bien.

J: J’aime beaucoup ça. Une autre petite question que j’avais qui est en lien avec le côté sportif, on a vu aux derniers Jeux olympiques, Michael Phelps qui avaient les célèbres «spots» rouges sur lui qui témoignaient qu’il avait fait des sessions de «cupping» (je ne suis pas certain comment le traduire en français).

V: En français, ça s’appelle les ventouses.

J: Je comprends un peu le principe, ça fait une espèce de succion sur une portion de ton corps pour attirer plus de sang et régénérer, etc. Ce n’était pas prévu dans notre entrevue aujourd’hui, mais qu’est-ce que tu en penses? Est-ce que c’est complémentaire à l’acupuncture? Est-ce que le principe se rapproche un peu?

V: Donc l’acupuncture c’est un outil de la médecine traditionnelle chinoise et les ventouses sont un autre outil dont dispose la médecine chinoise pour arriver à un but précis. Les ventouses dans le terrain, il y a des joueurs, entre autres, après les Jeux olympiques de Rio, qui nous le demande. Donc oui, de plus en plus, on va utiliser les ventouses pour détendre les muscles. Exactement, comme tu l’as expliqué, ça va aller attirer le sang, l’oxygénation et mécaniquement, la succion de la ventouse va vraiment aller faire un étirement.

J: Ok, super, donc on n’est quand même pas trop loin. Dans le fond, tu offres ce service-là aussi?

V: Oui, exactement, pour ceux qui le demandent, on dispose de cet outil-là.

J: Est-ce que tu aurais le goût de partager quelques exemples avec des clients avec qui tu travailles présentement? Si tu as le droit et la permission de parler de certaines personnes ou équipes, pour nous donner une idée dans quel contexte tu vas pratiquer ton métier dans le contexte sportif.

V: Oui, parfait, donc je pourrais décrire ça en deux parties. Il y a la première partie des athlètes qui vont venir nous voir plus en clinique privée, donc il y a des athlètes récréatifs et professionnels. Parmi les athlètes récréatifs, ce n’est pas rare qu’un client vienne me voir avant un marathon, un triathlon ou bien des tournois de CrossFit pour vraiment optimiser la biomécanique. Ce qui est vraiment intéressant et qui nous distingue un peu ou qui est très propre à ce que  l’acupuncteur peut offrir à l’athlète, c’est travailler au niveau de l’énergie. Donner un bon «boost» d’énergie, de concentration ou de focus mental. On a des points très intéressants pour ça. De ce que j’observe sur le terrain, ça donne de très beaux résultats. Quand je mets ce point-là, je dis que c’est le point qui marque des buts.

J: J’aime ça. Tu parles de focus mental, ça vient me parler, ça vient me chercher. Écoute, on peut stimuler cette capacité-là. Tu disais de compter des buts, donc tu parlais des athlètes des Canadiennes de Montréal, donc tu as vu des applications concrètes sur le terrain, durant les parties, etc.

V: Exactement. Donc l’autre catégorie, comme tu viens de le mentionner, c’est avec les équipes sportives. En ce moment, on est à notre quatrième saison de collaboration avec les Canadiennes de Montréal, et on commence notre quatrième saison aussi avec le Royal de Montréal, qui est l’équipe professionnelle d’ultimate disc masculin. Dans les deux cas, pour avoir travaillé avec eux autres les dernières années, au début, je me suis dit «est-ce mon imagination?» Est-ce que c’est un mythe ou la réalité, que «we touch, they score». C’était quelque chose que j’avais observé, et dans le passé j’avais eu la chance de collaborer avec un professeur du département de Kinésiologie à l’UQAM, le Docteur Antony Karelis (http://www.sap.uqam.ca/kin/personnel/Karelis) qui est professeur et chercheur et s’est spécialisé dans tout ce qui est performance, santé et le sujet du diabète aussi. On a fait une étude sur le contrôle pondéral et la perte de poids. J’ai communiqué avec lui et je lui ai expliqué que j’aimerais ça pouvoir analyser concrètement, statistiquement pour voir s’il y a une corrélation avec l’acupuncture sportive. Quand l’athlète reçoit l’acupuncture sportive combinée avec ses autres soins versus quand l’athlète reçoit ses autres soins le jour d’un match, mais qu’il n’a pas reçu l’acupuncture. On a établi un système avec certaines entrées de données dans une grande feuille Excel avec toutes les joueuses, toutes les matchs pour la saison au complet et puis il a fait la corrélation et les calculs statistiques et pour tous les paramètres de hockey, que ce soit un but, un assiste, au niveau défense, en avantage numérique, en supériorité numérique, tous les paramètres étaient meilleurs avec l’acupuncture pour une saison complète.

J: Wow, super, vraiment intéressant. Donc, c’est terminé cette étude-là, ç’a été fait durant la dernière saison?

V: Ce n’était pas la saison qu’on a gagné en 2017 quand les Canadiennes ont gagné la coupe Clarkson. C’était l’année d’avant où on s’était rendu en finale. Sur 24 matchs de saison, il y en a douze à domicile. Moi je les suis à domicile, et sur les douze matchs à domicile, elles ont gagné les douze matchs. C’est pourquoi je me suis attardée sur cette saison-là. On a pris le temps de compiler tout ça et entrer les données, et après le faire analyser par le Dr Karelis.

J: Donc quand tu te présentes avec une équipe comme ça, que ce soit les Canadiennes ou peu importe l’équipe sportive, est-ce que tu es là pour faire des interventions avant la partie, dans la préparation avant-match? Est-ce que c’est là que le gros de ton travail se fait?

V: Oui, alors comment ça se passe concrètement en jour de match, c’est un peu ça qu’on essaie de développer, c’est vraiment aider la performance cette journée-là où il faut avoir un résultat. Donc notre but, c’est vraiment que l’équipe ou l’athlète gagne, c’est vraiment ça le but ultime. Ce que je fais, c’est que j’arrive trois heures avant l’heure du match avec mon équipe, mes collègues, mon assistant aussi. C’est là qu’on va donner le plus grand de nos interventions en prématch. Donc sur une équipe d’à peu près 24 ou 25 joueuses, on peut voir (à deux acupuncteurs) entre 8 à 10 athlètes. J’amène trois tables et il y a un bon roulement. C’est sur que les interventions au jour de match versus les interventions en clinique, c’est différent. La première grande différence c’est le temps de pose, parce qu’il faut vraiment intégrer la routine du jour de match, où ils ont des réunions, un warm up hors-glace, un warm up sur glace. Il faut vraiment s’intégrer bien dans cette routine-là, ne pas déranger l’athlète, donc ce sont des interventions très rapides. Elles viennent nous voir, disons qu’il y en a une qui dit j’ai été grippée toute la semaine, j’ai le nez bouché, j’ai de la misère à respirer, mon énergie est vraiment basse, en plus j’ai mal au cou. Le traitement doit viser tous ces aspects-là. En général, c’est ça qu’on fait.

J: Donc des courtes interventions, tu parles d’une quinzaine de minutes. Si on va te voir en clinique, ça peut être un peu plus long, des traitements plus élaborés, mais quand c’est le jour du match, on garde ça court.

V: On cible ce qui est important, absolument. Donc ça, c’était la première phase. La deuxième phase, ça va être durant la pause entre les périodes, au hockey, il y a une pause de vingt minutes, il peut arriver des blessures, des blocages pendant la partie. À ce moment-là, on a encore moins de temps, peut-être 5 ou 10 minutes. Avec la technique qu’on a développée, on est capable d’intervenir sur une mâchoire bloquée d’un contact casque contre casque, ou bien un coude qui ne déplie plus, on peut débloquer rapidement pour qu’il retourne sur la glace. La troisième phase, c’est après le match, donc s’il y a eu des blessures ou quelque chose qui a affaibli la joueuse, on va la traiter tout de suite pour accélérer la récupération.

J: J’allais justement demander s’il y a un travail qui peut se faire après, donc là tu parles de récupération pour réduire la durée ou la douleur.

V: Et tout ça, c’est en collaboration, pour les Canadiennes entre autres, on a la massothérapeute, la thérapeute du sport aussi donc, c’est vraiment une collaboration ensemble, une complémentarité.

J: Super. Ce que j’entends, c’est que tu n’es pas toute seule là-dedans, tu as des collègues et d’autres personnes qui travaillent avec toi. Et puis tu as des collaborateurs, parce qu’il y a d’autres personnes aussi qui interviennent auprès de ces équipes-là. Écoute, ça nous donne vraiment une belle vue d’ensemble, et c’est ça que je voulais aujourd’hui à parler avec toi pour que tu nous expliques voici comment on fonctionne. Pour moi, ça fait pas mal le tour, je pense que l’information était très pertinente. J’ouvre la porte, est-ce qu’il y a autre chose que tu aimerais partager de quoi on n’a pas discuté? Ou si tu crois que vraiment ça donne l’essentiel de ce que tu fais, une explication claire de ce que tu offres comme service.

V: Oui, c’est gentil, ce que je pourrais ajouter, c’est que ce qu’on fait avec les sportifs, on peut aussi l’appliquer dans les milieux de production de scène, avec les musiciens, les danseurs. Ils vivent un peu la même réalité que les athlètes. Avec la méthode qu’on a développée, cette méthode de travail là s’applique aussi dans ces milieux-là. Dans le domaine du cinéma, j’ai beaucoup de réalisateurs, des gens qui travaillent dans les costumes, qui vivent des quarts de 16 heures à peu près, et qui sont très fatigués. Donc c’est quelque chose que je veux développer aussi, d’amener les bénéfices de l’acupuncture sur place, mais avec des traitements très succincts, bien ciblés pour ne pas déranger la routine, mais que l’équipe technique et tout le staff en bénéficient. C’est un domaine, où ça s’appliquerait vraiment très bien et que je souhaite développer.  Et le troisième domaine où je vois ça bien s’appliquer, c’est dans le domaine humanitaire, où est-ce qu’il faut dans un temps très restreint, avoir une efficacité maximale. C’est des choses auxquels on pourrait contribuer en tant qu’acupuncteur de ce côté-là au niveau humanitaire.

J: Ça donne un éventail beaucoup plus large dans quoi ça pourrait s’appliquer. C’est très bien. La dernière chose qu’on va faire aujourd’hui, c’est simplement comment les gens peuvent entrer en contact avec toi? Si on veut en apprendre un peu plus, toi tu es basé dans la région de Montréal, mais évidemment le site web, les médias sociaux, je te vois aller, tu es assez active, donc comment les gens peuvent te suivre ou te rejoindre facilement?

V: S’ils veulent en apprendre plus sur ma pratique, je vous dirais que ma page Facebook professionnelle, @valérietruongacupuncturesportive, c’est une bonne façon d’avoir une bonne idée. Je publie très régulièrement, voire 4 ou 5 fois par semaine pour tenir les gens au courant de ce qu’on fait. Donc ma page Facebook, c’est une bonne façon de me rejoindre. Ou alors sur mon site web, c’est www.acupuncturesportive.com.

J: Excellent. Puis si les gens qui écoutent ce podcast-ci ont des questions, je vous invite à contacter Valérie directement, je suis convaincue qu’elle va prendre quelques minutes, ça va lui faire plaisir de vous parler, de répondre à votre message. Si jamais vous avez des questions en lien de ce qu’on s’est dit aujourd’hui, n’hésitez pas à laisser un commentaire. Je vais laisser toutes les informations sur la page, parce que je vais créer un article basé sur notre discussion d’aujourd’hui, donc sur mon site web, dans la section podcast, je vais mettre toutes les informations pour te rejoindre, si les gens n’ont pas le temps de prendre en note ton site web, ça va être disponible sur l’épisode qu’on a fait ensemble. Écoute, moi je suis très satisfait de notre discussion aujourd’hui. Cela m’a éclairé moi. Si j’avais ces questions-là, je suis convaincu qu’il y en avait d’autres aussi qui se posaient les mêmes questions, donc on a mis ça au clair aujourd’hui. Comme je l’ai mentionné au début de notre discussion, pour moi l’objectif, c’est d’aider les athlètes à viser et se rendre à l’excellence. Certainement, un autre beau service qui existe présentement. De plus en plus, on entoure les athlètes avec des services spécialisés, donc c’est le fun d’avoir des gens de confiance, compétents comme toi dans le domaine pour contribuer. On fait tous notre petit bout de chemin pour aider l’athlète à rejoindre le podium et ses objectifs.

V: Exactement. Je te remercie Jonathan d’avoir donné cette opportunité pour parler de notre passion commune. Je veux aussi dire aux gens, si jamais ils ne sont pas dans la région de Montréal, à Ottawa, Gatineau, Sherbrooke ou d’autres régions, qu’ils n’hésitent pas à me contacter, ça va me faire plaisir de les référer à un acupuncteur qui utilise ou pas notre méthode. Ça va me faire plaisir. Sinon, ils peuvent aussi aller voir le site de l’Association des Acupuncteurs du Québec (https://www.acupuncture-quebec.com)pour connaître les acupuncteurs qui sont dans leur région, ou bien le site de l’Ordre des Acupuncteurs du Québec.

J: Super, merci, bien généreux de ta part. Et en même temps, sinon, prendre leur voiture et faire un petit tour à Montréal.

V: Oui, ça va me faire plaisir!

J: Excellent! Valérie merci pour ton temps, et merci pour tes merveilleux conseils et explications. On va se tenir au courant et sûrement se revoir, peut-être très bientôt!

V: Merci, c’est un honneur d’être avec toi aujourd’hui Jonathan.

J: Merci à toi, bye bye.

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Catégorie : Podcast «Direction Excellence»

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