Psychologie du sport - Cerveau et persévérance

29 mars 2016

Psychologie du sport - Cerveau et persévérance - Motivation

Ces journées où votre motivation et persévérance sont mises à l'épreuve

Il y a de ses journées où tout semble un peu plus difficile. Par exemple, ces matins où aller à la piscine et entrer dans l’eau froide ne semble pas invitant, ces journées où s’entraîner sur le terrain avec la pluie qui vous tombe sur la tête n’est pas très motivant ou encore ces matins où vous sortez du lit alors qu’il fait encore noir et qu’en plus vous devez déneiger votre voiture pour vous rendre à votre cours de spinning. C’est très tentant de prendre congé et de se convaincre que «juste une fois» ne fera pas de tort.

Non, vous ne voulez pas commencer ça. Pourquoi? Parce que votre cerveau enregistre cette information et ça pourra jouer contre vous plus tard.

«Non, vous ne voulez pas commencer ça!»

Le «muscle» de la persévérance

C’est dans ces moments bien précis que surmonter la tentation de prendre congé devient important. Lorsque vous prenez la décision d’y aller quand même alors qu’une partie de vous souhaite pourtant le contraire, vous faites preuve de persévérance. Vous cultivez votre «muscle» de la persévérance. L’inverse est aussi vrai. Si, par exemple, vous décidez de demeurer coucher alors que vous devriez être en train de courir un 5km, vous être en train de donner de la force à votre «muscle» de l’abandon.

Ce «muscle», c’est une image pour représenter les différentes connexions neurologiques dans votre cerveau. Des connexions, il y en a des millions. Il y en a des plus fortes et des plus faibles. Ça dépend majoritairement des actions que vous posez et des choix que vous faites au quotidien. Voici un exemple très simple pour vous permettre de mieux comprendre :

Disons que pour la majorité de votre vie vous avez mangé un dessert après vos repas et c’était toujours quelque chose de sucré (biscuits, gâteaux, sucreries, etc.). Vous en avez donc pris l’habitude et c’est très ancré en vous (dans votre cerveau). Pour vous, un repas n’est pas terminé sans la portion sucrée. Donc la connexion entre la fin du repas principal et le besoin d’une bouchée sucrée est très forte. C’est normal parce que pendant des années, vous avez développé et entretenu cette connexion.

Aujourd’hui, il est donc difficile pour vous de ne pas terminer un repas avec cette sucrerie. Vous aimeriez faire un choix plus santé en optant pour un fruit, une pomme par exemple. Or, cette habitude fortement ancrée en vous (cette connexion entre la fin du repas et la sucrerie) est si forte qu’il vous est difficile de faire un choix différent.

La connexion entre «fin du repas» et «sucrerie» = très forte, très développée

La connexion entre «fin du repas» et «fruit ou choix santé» = plutôt faible  

Bonne nouvelle : il est possible de changer les choses

La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de changer les choses. Bien entendu ça requiert du temps et des efforts, mais c’est réalisable. Ce qu’il faut savoir ici, c’est qu’on ne se débarrasse pas complètement d’une connexion. C’est plutôt qu’on en crée des plus fortes qui prennent le dessus. Si l’on poursuit avec l’exemple ci-haut, la personne qui veut se débarrasser de son «habitude sucrée» devra faire un effort conscient pour choisir un aliment sain après ses repas. Surtout, elle devra le faire sur une certaine période de temps avant d’intégrer cette nouvelle bonne habitude.

Avec un peu de persévérance, cette nouvelle connexion saine deviendra de plus en plus solide. L’ancienne connexion (fin du repas = sucrerie), elle, s’estompera peu à peu (sans complètement disparaître toutefois). Ce changement peut s’effectuer relativement rapidement. Mettre en place une nouvelle habitude peut se faire, selon ce que j’ai pu lire et expérimenter, en l’espace de 30 à 60 jours.

Pourquoi si rapidement?

Comme je le mentionnais plus tôt, à chaque moment ou occasion, votre cerveau se transforme. Votre cerveau enregistre tout, que vous le vouliez ou non. De nouvelles connexions se crées et/ou se renforcent constamment. À chaque fois que vous faites le bon choix (que vous choisissez l’aliment sain après votre repas ou que vous allez vous entraîner même si vous souhaitez demeurer au lit) vous faites grandir cette connexion dans votre cerveau. C’est donc dire que vous augmenter les probabilités de reposer ce même bon geste lors de la prochaine occasion.

«Votre cerveau enregistre tout, que vous le vouliez ou non!»

La musique que vous écouter au quotidien influence aussi la structure de votre cerveau. Les émissions de télévision ont le même effet sur vous. Les choix que vous faites quotidiennement s’inscrivent eux aussi dans votre cerveau. Bref, votre cerveau n’arrête jamais. C’est pourquoi je n’ai aucun problème à ce qu’un entraîneur retire son athlète de l’entraînement lorsque ça ne fonctionne vraiment pas. Je m’explique. 

Prenons l’exemple où vous, l’athlète, ayez une journée difficile. Vous êtes à l’entraînement mais il n’y a pas grand chose qui fonctionne. Vous vous entraînez mais pas tellement de manière optimale. En d’autres mots, vous vous entraînez mal et la motivation n’y est pas. Parfois, il est mieux de mettre fin à l’entraînement et de recommencer en neuf le lendemain. Pourquoi? Tout simplement parce que votre cerveau est en train d’emmagasiner les mauvais mouvements que vous faites. Vous êtes en train de développer des mauvais plis. Évidemment, il ne faut pas en prendre l’habitude de quitter l’entraînement à CHAQUE fois que ça va mal parce qu’il faut aussi apprendre à se relever. Mais, à l’occasion, ce n’est pas une mauvaise idée de simplement mettre fin à l’entraînement et revenir en force le lendemain.

Conclusion

En conclusion, je reviens avec mon idée de départ, celle où vous souhaitez prendre une journée de congé d’entraînement pour une raison non valable (comme la fait qu’il neige à l’extérieur ou que vous avez le goût de demeurer au lit, etc.). C’est non. Pour les raisons que je viens d’expliquer, vous ne souhaitez pas commencer à vous laisser tenter par les excuses. Le danger, c’est de commencer à le faire plus souvent et à créer cette nouvelle connexion dans votre cerveau :

«Pas d’entraînement aujourd’hui parce que ________________(insérer votre meilleure excuse)» = «Ce n’est pas grave, ça n’a pas d’impact».

J’espère que cette petite réflexion vous sera utile pour les jours où vous serez tenté de tricher!


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Catégories : Concentration, Motivation, Persévérance, Zone de confort

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